Jean-Pierre et les olives
Jean-Pierre a planté il y a 4 ou 5 ans un olivier dans le jardin, avec le secret espoir d’avoir ses propres olives.
Sourire dubitatif de ma part, mais bon.. un arbre de plus dans le jardin … on aura au moins de l’ombre !
Lorsque la deuxième année, quelques minuscules boules sont apparues au bout de certaines branches, tout le monde s’extasiait sur ce fluet mais magnifique arbre !
Un de nos amis nous a expliqué qu’il était très facile d’avoir des olives, mais qu’il y avait tout un travail derrière .. qu’il nous expliquerait car il avait vécu dans le Sud de la France …
Et les années passèrent, les olives aussi …
Un coup de tempête et pffff plus de petites boules ….
Une dizaine de fruits une autre année .. mais la méthode préconisée verbalement par le copain n’avait pas été notée ….
Jusqu’à l’automne dernier où manifestement, notre arbre avait décidé de nous offrir un nombre conséquent (enfin à nos yeux de néophytes) de ses petites billes vertes.
Jean-Pierre se promettait de contacter l’ami, mais .. pas dans la journée, il travaillait … mais pas dans la soirée, on ne dérange pas les gens !
Bon, discussions sur le forum de Marmiton, complétées par une petite recherche sur internet et j’ai pu établir un plan de campagne que j’ai remis à mon Capitaine, de l’Ordre de l’Olivier Girondin.
Les olives ramassées sont immangeables telles quel, car trop amères.
Il faut donc le désamériser en les laissant tremper pendant 10 jours dans de l’eau claire, eau qu’il convient de renouveler tous les jours.
Les olives sont ensuite égouttées et mises en pots.
On prépare alors une saumure composée de 100 g de sel par litre d’eau, aromatisée avec des herbes aromatiques (thym, laurier, estragon…) et que l’on porte à ébullition pendant un quart d’heure.
Puis on remplit les pots avec cette saumure. Jean-Pierre a rajouté une gousse d’ail par pot.
On ferme les pots et on laisse reposer plusieurs semaines.
Quand Jean-Pierre a remis le nez dans ses pots, il a égoutté les olives et les a remises en pot, en les recouvrant d’huile d’olive, en rajoutant un brin de thym du jardin.
Et voici le résultat final :
D’accord, elles ne sont pas grosses, de taille inégale …
Jean-Pierre les a goûtées et m’a dit qu’elles étaient bonnes. Il était tout fier de les avoir réussies .. enfin du moins de ne pas les avoir ratées !
Quand à moi, je n’aime pas les olives, mais j’en mets dans ma cuisine si la recette s’y prête.
Ayant porté un tajine au bureau, une de mes collègues, grande amatrice d’olives, m’a assuré de leur saveur. Sa mine réjouie et gourmande m’ont persuadée qu’il ne s’agissait pas d’un simple compliment de rigueur.
Et pour tout vous avouer, j’en ai goûté une et je l’ai trouvé autrement plus goûteuse que celles achetées. Mais je n’aime toujours pas les olives !