Crevettes de l'estuaire
Avant-hier soir, en sortant du travail, je ne suis pas rentrée directement à la maison.
J'ai pris la direction d'Ambès, situé à la naissance de la Gironde, l'estuaire de la Garonne et de la Dordogne.
Je me suis garée près de l'église. J'avais rendez-vous sur le ponton donnant sur la Dordogne.
Effectivement, ils étaient là ....
Jean-Pierre et son père étaient affairés. Je les ai observés, tout en m'approchant.
Ils relevaient, tour à tour des balances
dont ils vidaient conscencieusement le contenu dans une glacière
et voici l'objet de toutes leurs attentions
des crevettes !
Les crevettes blanches de l'estuaire
Leur pêche est réglementée. Chaque permis autorise l'utilisation de 6 balances maximum, de taille précise.
Il convient de déposer dans chaque balance du poisson cru, de la descendre en bord de rivière, sans qu'il y ait trop d'eau et de remonter la balance toutes des 3 ou 4 minutes afin de récupérer les crevettes venues au festin !
Il faut être vif et alerte, car elles ont une propention à sauter au dessus du maillage et il faut souvent leur courir après !!!
Ils avaient fait provision d'appât auprès du poissonnier qui leur avait gardé des têtes de poissons divers.
Entre deux levées de balances, nous avons profité du calme environnant, du soleil de fin d'après-midi, des paysages de bord d'estuaire.
Puis, nous sommes rentrés chez mes beaux-parents pour faire "un sort" à notre pêche.
Un petit passage dans de l'eau claire
Un petit tour dans une passoire
Pendant ce temps, on a mis de l'eau salée et poivrée à bouillir dans une casserole avec du fenouil et de l'anis étoilé.
Lorsqu'elle est à ébullition, on y plonge les crevettes à peine quelques minutes.
On les égoutte et elles sont prêtes pour l'apéritif !
C'est souvent, l'été, que je fais les kilomètres me séparant de chez mes beaux-parents uniquement pour déguster les petites crevettes blanches de l'estuaire !
Déjà, enfant, lorsque nous nous promenions le long de l'estuaire entre Saint André de Cubzac, Bourg sur Gironde, Blaye, en passant par la corniche, mon père s'arrêtait acheter ces fameuses crevettes aux pêcheurs le long du parcours et nous les mangions avec gourmandise avant même de rentrer à la maison.