Restes encoquillés
Le temps passant, on évalue les transmissions de ceux qui nous ont précédés ...
De ma mère, j'ai hérité, entre autres, de la cuisine des restes.
J'ai été élevée avec le précepte qu'on ne jette pas la nourriture.
Un soir, il me restait un demi-filet de lieu noir cuit et une tranche de saumon fumé.
Dubitative devant mes reliques, je me demandais comment j'allais bien pouvoir les recycler.
Une vision d'enfance m'est revenue ... un plat que faisait maman : des coquilles de poissons.
Je préparais donc une béchamel à base de beurre salé. Deux, trois cuillères à soupe de farine et à peine un demi-litre de lait suffirent. Un peu de poivre. Pas de sel, compte tenu du beurre et du saumon, mais une petite pincée de piment d'Espelette.
Une fois ma sauce cuite, je rajoutais les poissons débités en petits morceaux, ainsi qu'une tasse de petites crevettes que j'avais préalablement décongelées.
Il ne me restait plus qu'à remplir des coquilles Saint Jacques avant de les mettre au four. J'ai eu de quoi en préparer 7.
Pour résoudre le problème de l'équilibre et de la sauce fugueuse lors de la cuisson, je posais chaque coquille sur une petite cassolette avant de les remplir et de les enfourner.
Une lichette de saumon fumé en décoration au moment de servir ...
Vous remarquerez que j'ai laissé la cassolette en support. Mes coquilles ne s'étaient pas renversées dans mon four, ce n'était pas pour les voir se faire la malle dans les assiettes !
Mathéo eu droit à sa coquille.
Il trouva amusant de souffler sur chaque cuillère et battait des mains à chaque bouchée !
Bon, c'est pas encore ce plat qu'il n'aimera pas ...