Endives, ma soeur, ma douleur
Je n'aime pas les endives.
Plus précisément, j'ai énormément de mal à manger des endives cuites. Pénibles souvenirs d'enfance, liés également aux choux de Bruxelles. Ma soeur également (même cause, même combat).
Je décidais donc de braver ce recul instinctif et de préparer un plat à base d'endives cuites.
J'en parlais à Béa qui me conseilla (et ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait mais cette fois-ci je décidais de sauter le pas) de préparer une tatin d'endive. La recette d'origine était faite à base de chavignol et nécessitait un moule à manquer.
Imaginer les parts à découper avec immanquablement les endives qui allaient suivre me mettaient déjà mal à l'aise. J'optais donc pour une version "tartelette" qui réduirait notablement la quantité de légumes à avaler.
Je me souvins que ma soeur et mon beau-frère n'aimait pas le fromage de chèvre. Je cherchais donc un autre fromage. J'ai pensé un instant à du Comté puis les endives étant un légume du Nord, je me décidais finalement pour du Maroilles.
Je coupais donc mes endives en 4 dans le sens de la longueur et les mis à revenir avec du beurre dans une poêle.
Je badigeonnais mes moules à tarte individuelles de beurre et en saupoudrais le fond de sucre semoule.
Puis je disposais les feuilles d'endives en essayant de les mettre de manière régulière et hamonieuse. J'en profitais pour écarter les coeurs et ne garder que les feuilles tendres.
Je disposais ensuite des tranches de Maroilles sur les endives lorsque ma soeur me souffla que son mari n'aimait pas non plus ce fromage. Je plongeais dans mon frigo pour essayer de lui trouver quelque chose .. du chèvre, non ... du roquefort ? Oh non .. surtout pas ...
J'allais déclarer forfait lorsque j'aperçus un pot acheté pour ma plus jeune fille ... de l'emmental fondu !
Vendu !
Je découpais ensuite des cercles de pâte pour recouvrir les moules.
Je soudais les tartelettes en prenant soin de "repérer" celle destinée à mon beau-frère. Une pique en bois ferait l'affaire.
Je les mis au four et fus disponible pour servir l'apéritif, que nous prîmes au salon.
Nous étions tranquillement en train de deviser et déguster les bouchées apéritives qu'un épais nuage de fumée envahit la pièce, m'obligeant à ouvrir grand la fenêtre !
Les tartelettes !!!
Je découvris vite l'origine de la catastrophe (pas naturelle celle-ci).
L'emmental fondu avait continué à fondre, passait par dessus bord et avait largement coulé sur le fond de mon four !
Finalement, on parvint à contenir les dégâts et vint le moment du démoulage des tatins.
Quand à celle de mon beau-frère ...
C'était bien dégoûlinant !
Au final, je n'étais pas trop mécontente du résultat.
Nous avons tous fini nos assiettes.
Avec ma soeur nous avons conclu qu'effectivement ce n'était pas mauvais. C'était même relativement agréable.
Mais de là à en manger tous les jours, voire une fois par semaine ... fallait pas pousser non plus !
Séquence souvenirs ...
Il y a 4 ans ... de la confiture de lait
Il y a 2 ans ... des crêpes à 4 mains
Il y a 1 an ... petit déjeuner sarthois