Attention au départ !
Lorsque l'on est amené à se déplacer souvent, on s'aperçoit que les gares, que l'on pourrait croire uniformes, ont leur propre atmosphère. Et souvent on les reconnait à un simple coup d'oeil.
Durant l'été, j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois à la gare Saint Jean à Bordeaux.
Dans un fond sonore persistant et constant, l'attente s'organise
D'autres en profitent pour rassurer leurs proches, conclure une affaire, donner un rendez-vous galant ...
Toujours est-il que les cabines téléphoniques dans les lieux publics ont toujours leur utilité !
Il est temps d'accéder aux quais
d'emprunter les couloirs souterrains
et toujours l'attente ....
Ce n'est pas vacances pour tout le monde
Dans une grande gare comme celle de Bordeaux, dotée de lignes TGV, ou transitent des voyageurs en partance ou provenance de l'Espagne, mais également de l'Italie ou de la Belgique, on s'attend à ne voir que de magnifiques trains confortables et à la pointe du progrès.
Mais Bordeaux est également un noeud ferroviaire régional, reliant le Limousin aux plages landaises, les campagnes charentaises aux stations pyrénéennes et suivant votre destination, votre carrosse sera différent.
Celui-ci va au bout du monde ... ou presque !
D'autres ont inspiré des artistes en herbe
Mais voila que le train attendu arrive. Le quai s'anime, les voyageurs sortent de leur torpeur engendrée par l'attente et la chaleur
Les sacs et valises sont tirés, portés, poussés. Les embrassades, les derniers conseils, des ultimes larmes, des rires enfantins se croisent et sont etouffés par le vacarme du serpent métallique qui avalent les passagers les uns après les autres.
Puis le quai se vide, les voyageurs sont embarqués, les accompagnateurs s'en vont, lentement.
Certains attendent le départ. Un dernier regard échangé ...
J'aime cet instant, un peu en suspens, ou tout est encore figé, mais irréversible, avant l'ébranlement strident du convoi.
Mais même dans nos gares, nous ne perdons pas l'essentiel ... le plaisir de la table !